Bonum Commune Communitatis, signifiant en latin “Le bien commun de la communauté”, est une maxime fondamentale en philosophie, en théologie et en droit. Elle exprime l’idée selon laquelle les intérêts collectifs de la communauté doivent primer sur les intérêts individuels lorsque ces derniers entrent en conflit.
Cette maxime incarne un principe clé dans la pensée politique et juridique : la nécessité d’organiser la société autour de valeurs qui assurent la paix, la prospérité et l’harmonie entre ses membres.
L'idée de bien commun remonte à la philosophie grecque, notamment chez Platon et Aristote, qui considéraient que l’organisation politique devait viser le bonheur et la vertu collective.
Saint Thomas d’Aquin a approfondi cette notion en la liant à la loi naturelle et à la finalité divine de la société humaine. Il a défendu que le bien commun est supérieur aux intérêts particuliers, mais qu’il respecte les droits individuels.
Avec le développement des théories modernes de l’État, Bonum Commune Communitatis est devenu un concept central pour justifier les institutions et les lois visant à garantir l’équité sociale et le développement collectif.
Dans le droit, cette maxime est souvent invoquée pour justifier des restrictions aux droits individuels au nom de l’intérêt collectif.
Les politiques publiques visant à réduire les inégalités sociales, comme les systèmes de santé universels ou les lois environnementales, s’appuient sur cette notion.
En éthique, cette maxime guide les décisions qui impliquent un équilibre entre les besoins individuels et les nécessités collectives.
Pour qu’une mesure ou une décision soit conforme au Bonum Commune Communitatis, plusieurs critères doivent être remplis :
Adoptée en 1948, elle illustre l’équilibre entre le respect des droits individuels et les devoirs envers la communauté mondiale.
Cette série de réformes économiques et sociales introduites par Franklin D. Roosevelt dans les années 1930 visait à reconstruire l’économie pour le bien commun.
Ce traité, qui a créé la Communauté européenne du charbon et de l’acier, repose sur l’idée de collaboration pour le bien commun des nations européennes.
Le Bonum Commune Communitatis soulève une réflexion essentielle sur la finalité des institutions humaines. Il appelle à transcender les intérêts individuels pour construire une société juste et équitable, où chacun peut prospérer dans un cadre harmonieux et solidaire.
En tant que principe structurant des sociétés, Bonum Commune Communitatis continue de guider les législateurs, les philosophes et les décideurs politiques. En équilibrant les droits individuels et l’intérêt collectif, il constitue un pilier de la justice et de la cohésion sociale.