Auteur: .-°:Stéphane.:Rousseau.
Le brevet US 6,506,148 B2 propose une méthode de manipulation du système nerveux humain à travers des champs électromagnétiques (EM) émis par des moniteurs, synchronisés avec des contenus visuels ou auditifs. Ce papier explore la plausibilité scientifique et mathématique de cette approche, en intégrant des principes fondamentaux de biophysique, neurosciences et modélisation électromagnétique. Nous démontrons que les effets théoriques décrits sont réalisables dans un cadre contrôlé, mais qu’ils présentent des limitations pratiques importantes ainsi que des implications éthiques majeures.
Les champs électromagnétiques interagissent avec le tissu biologique à plusieurs échelles, en particulier au niveau des potentiels membranaires et des rythmes cérébraux. Ce brevet postule que des moniteurs peuvent générer des champs EM pulsés capables de moduler ces interactions, notamment en synchronisation avec des fréquences spécifiques associées aux réponses neuronales. Cette étude analyse les principes mathématiques et biologiques sous-jacents à ces mécanismes.
Les signaux électromagnétiques interagissent avec les tissus biologiques en modulant :
Les potentiels d’action neuronaux (modèle de Hodgkin-Huxley, 1952) :
\[ C_m \frac{dV}{dt} = -I_{\text{ion}} + I_{\text{stim}} \]
Où \(C_m\) est la capacité membranaire, \(V\) le potentiel membranaire, \(I_{\text{ion}}\) le courant ionique, et \(I_{\text{stim}}\) le courant externe induit par le champ électromagnétique.
Les champs EM pulsés peuvent introduire un \(I_{\text{stim}}\) périodique, entraînant une modulation des potentiels d’action dans les neurones.
Les oscillations cérébrales (ondes alpha, beta, delta) :
Les fréquences 0,5 Hz à 2,4 Hz mentionnées dans le brevet coïncident avec les rythmes delta (\(< 4 \, \text{Hz}\)), impliqués dans le sommeil et la relaxation.
Modélisation par l’équation d’Oscillateur Harmonique Dampé :
\[ m\frac{d^2x}{dt^2} + c\frac{dx}{dt} + kx = F_0 \cos(\omega t) \]
Où \(m\) représente la masse effective des particules chargées dans les tissus, \(c\) le coefficient d’amortissement, \(k\) la constante de raideur, et \(F_0 \cos(\omega t)\) le champ externe.
Lorsque \(\omega\) (fréquence externe) approche la fréquence de résonance \(\sqrt{k/m}\), des oscillations amplifiées peuvent être observées.
Les moniteurs CRT (cathodiques) et certains écrans plats émettent des champs EM en raison de la déviation et de l'accélération des électrons dans leur fonctionnement. Ces champs, bien que faibles, peuvent être modulés :
Le contenu visuel peut également intégrer des clignotements subliminaux ou des motifs de fréquence directement perçus par les zones du cortex visuel. Ces motifs influencent les réponses neuronales et émotionnelles à travers des boucles sensori-motrices.
Le brevet propose une synergie entre les champs EM pulsés et les contenus visuels/auditifs :
1. Stimuli visuels : Modélisés par des signaux périodiques :
\[ I_{\text{visuel}}(t) = A \sin(\omega t + \phi) \]
Où \(A\) est l’intensité perçue, \(\omega\) la fréquence du stimulus, et \(\phi\) la phase.
2. Stimuli électromagnétiques : Modélisés comme des pulsations rectangulaires ou sinusoïdales synchronisées.
La combinaison des deux induit une surcharge sensorielle ou une résonance amplifiée, entraînant une plus grande suggestibilité.
Nous avons utilisé des modèles neuronaux simplifiés pour estimer l’impact des champs EM pulsés sur une population de neurones. Les résultats montrent :
Bien que ce brevet n’ait pas été testé directement dans cette étude, des expériences similaires dans la littérature scientifique appuient sa faisabilité :
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Les applications potentielles soulèvent des préoccupations :
Les mécanismes décrits dans le brevet sont scientifiquement plausibles, bien que leurs applications pratiques soient limitées par des contraintes techniques et biologiques. Toutefois, leur développement futur pourrait poser des risques éthiques importants*.
*problématique : La mise en œuvre est pour constituer une violation majeure des droits de l'homme et de la vie privée. En effet, mettre en œuvre cette technologie donne le pouvoir de manipuler le système nerveux des individus sans leur consentement, ce qui constitue une atteinte directe à leur autonomie physique et mentale. De plus, l'exploitation de ces méthodes à leur insu est une violation grave de vie privée, car cela contourne leur capacité à contrôler leur propre esprit et leurs perceptions.
Ce brevet n'est pas seulement un dispositif technique : il représente une arme psychologique subtile, à la frontière de la science et de l'éthique.